À la rencontre des sirènes



Êtres hybrides dont on vantent la beauté, créatures fantastiques à qui on ne peut résister.
L'évocation de leur nom envoie des images de plaines aquatiques, de rochers noirs sur lesquels se fracasse l'écume et de notes enchanteresses portées par le vent.

« Elles résident dans une prairie » nous dit Circé « et tout alentour le rivage est rempli des ossements de corps qui se décomposent ; sur les os la peau se dessèche. » Odysée, extrait du Chant XII.

… Encore des volontaires pour les rencontrer ?


Nous avons pris le large. Le vent souffle en notre faveur. Peut-être au cour de ce voyage aurons nous la chance d'apercevoir une de ces dames qui affolent les cœurs.


Je vous vois guetter les flots. Les sirènes sont des chanteuses à la voix ensorcelante, mais rien n’indique qu’elles surgissaient des eaux. Or, si vous tenez à voir les sirènes comme Ulysse, c’est vers les cieux que votre regard doit se porter. Buste de femme et corps de poisson, c’est la sirène nordique que vous imaginez. Ici, seuls des êtres dotés de plumes pourraient faire chavirer notre destinée.



Tenez, mettez ces morceaux de cire dans vos oreilles.

Toutefois, Circé, qui a indiqué le chemin du retour à Ulysse, et Ulysse, qui a entendu le chant des sirènes, n’ont jamais décrit ces créatures. Leur voix est la plus belle chose au monde et mène les hommes à leur perte. Cela est certain. Mais leur apparence de femme-oiseau me laisse dubitative. Cette description me semble étrangement similaire à celle des harpies; vous savez, ces autres créatures mi-femme mi-oiseau que vous ne voudriez croiser pour rien au monde.



Le ciel est dégagé. Aucune sirène ne plane au-dessus de nous.

Peut-être avez vous raison. Peut-être qu'une petite sirène observe notre navire à l'abri entre les vagues à cet instant ?

Vue du monde sous-marin. Des poissons rayés nagent près d'une barrière de corail à gauche. Un banc de petits poissons nage à droite.

Ne vous penchez pas tant par-dessus le bastingage, voyons !

Hans Christian Andersen… sans doute connaissez vous son nom, il est l'homme à qui nous devons le conte de Den Lille Havfrue, La Petite Sirène.
Il me semble que c'est une des première histoires, sinon la première, a donner aux sirènes une part d'humanité et d'innocence. Jusqu'alors, elles n'étaient que des êtres séduisants et sournois dont la seule préoccupation était d'écarter les hommes du Droit Chemin™. C'est un conte bouleversant qui continue d'inspirer les artistes près de deux siècles après sa création.





Tant de livres ont été écrit au sujet des sirènes. Films, séries, elles y apparaissent en héroïnes ou en dangers auxquels il faut résister. Le monde ne peut se lasser de leur présence.


Ah, les sirènes, ces muses océanes qui captivent les esprits génération après génération. Quel remarquable pouvoir d’envoûtement pour des êtres dont on n’a jamais entendu le chant…


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